Benchmark des meilleures pratiques marketing en ligne des offices de tourisme

Quelles sont les meilleures pratiques marketing des offices de tourisme ou organisme de gestion de la destination (OGD) en ligne à travers le monde? Sur quels éléments du Web 2.0 et des médias sociaux doit-on se baser pour détenir un site web d’OGD de qualité et générer davantage de traffic et de leads? Quelles applications et bénéfices peut-on en retirer pour un site web d’entreprise touristique? C’est ce que nous allons découvrir à travers ce post portant sur le benchmarking des meilleures pratiques marketing des offices de tourisme!

OGD, DMO, que d’acronymes!

Premièrement, pour les non initiés au secteur touristique, une OGD (Organisme de gestion de la destination) et un DMO (Destination Management Organisation) sont en fait des synonymes. Ces organismes de gestion de la destination sont en fait, selon le magazine Tourisme du Réseau de veille en tourisme UQAM, «responsables du développement et de la promotion du tourisme dans leur région» et ces OGD constituent d’ailleurs des piliers de l’industrie touristique. Le financement de ces organisations est effectué encore majoritairement par l’État (Allemagne, Italie, Grèce et Portugual par exemple), bien que l’on voit émerger de plus en plus les PPP, soit les partenariats public/privé notamment au Canada, au Royaume-Uni, en France, au Danemark et en Australie. Finalement, d’autres OGD s’en remettent carrément à la loi de l’offre et de la demande afin de financer leurs activités tels que les Pays-Bas, les États-Unis et le Japon. Également, toujours selon le magazine Tourisme, un nombre croissant de destinations touristiques adoptent les partenariats public/privé afin d’effectuer la mise en place de systèmes de gestion de la destination (SGD) tel que BonjourQuébec.com. Ce sont d’ailleurs ces systèmes de gestion de la destination (SGD) dont nous allons examiner de plus près dans le cadre de ce billet.

Le rôle d’une OGD: comprendre et promouvoir l’offre touristique, s’adapter à la demande et informer!

L’OGD a en fait un rôle «parapluie» et se doit de répondre aux demandes d’un ensemble d’acteurs et d’intervenants de l’industrie touristique nationale pour laquelle elle a été créée. De nombreux défis sont bel et bien présents pour ces OGD: elles doivent souvent considérer de nouvelles sources de financement, adopter les nouvelles technologies efficacement et rapidement, affronter une concurrence de plus en plus vive tout en s’adaptant aux besoins de plus en plus changeants et imprévisibles des consommateurs [Magazine Tourisme]. Selon Arthur Oberascher, PDG de l’Office national du tourisme de l’Autriche, la principale difficulté d’une OGD réside dans le fait

qu’elles sont avant tout orientées vers l’offre afin de répondre aux intérêts des entreprises membres de la destination. Le défi consiste à mieux comprendre la demande pour s’adapter aux besoins de la clientèle. On s’attend à ce que les OGD jouent davantage le rôle de gestionnaire des connaissances, agissant en quelque sorte comme courtier d’information entre la clientèle et les fournisseurs.

Bref, affronter une concurrence de plus en plus vive et les besoins d’une clientèle de plus en plus expérimentée, exigente et changeante impose une adoption rapide des nouvelles technologies de commerce électronique tels que les plateformes de commerce électronique de gestion de la destination (SGD) par les OGD. Non seulement ces nouvelles technologies doivent êtres comprises et implantées, mais l’OGD doit également être à l’affut des applications et des stratégies d’affaires en ligne possibles à l’aide de l’utilisation du Web 2.0, du social medias, etc. afin de se démarquer des concurrents et de susciter la participation et l’engagement du touriste potentiel. Mais, comment arrive t’on à obtenir les meilleures pratiques du web 2.0 et du tourisme en ligne pour une OGD? Tout simplement à l’aide d’un peu de créativité et de benchmark des meilleures pratiques de l’industrie du etourisme!

Benchmark des meilleures pratiques marketing en ligne des offices de tourisme (OGD)

Actuellement, la majorité des OGD possèdent des SGD (Sytèmes de gestion de la destination) qui sont en fait des plateformes de commerce électronique permettant de regrouper une bonne partie de l’offre touristique sous un même site et d’effectuer des transactions/réservations de prestations touristiques. BonjourQuébec.com, dont la refonte Web 2.0 sera en ligne très prochainement, est un bon exemple de SGD dans le secteur touristique.

En effectuant mon benchmarking des différents SGD, j’ai pu identifier certains organismes de gestion de la destination les plus innovants au point de vue de l’utilisation des fonctionnalités et des applications du Web 2.0 dans leur stratégie marketing en ligne. Ainsi, voici quelques applications intéressantes ressorties de mon étalonnage concurentiel:

1. Office de tourisme de l’Australie

De l’interface utilisateur à l’utilisation de la cartographie dynamique et des vidéos relatives aux expériences de voyages, le site Australia.com a certes beaucoup à offrir à ses utilisateurs. La destination utilise également les réseaux sociaux à l’aide d’une page Fan Facebook qui comporte un nombre élevé de fans (98 403 fans à ce jour), une présence de ses vidéos de campagnes promotionnelles sur YouTube, un site dédié aux wikis WikiAustralia.com et des blogues Australiablog.com. Finalement, la destination touristique innove en offrant des guides gratuits sur le web de stratégies en ligne dans le secteur touristique portant le nom de ATDW Tourism e-kit. À consulter absolument pour tout gestionnaire touristique voulant en apprendre plus sur le SEO, le blogging, le social medias, le SEM, etc. Le tout est offert gratuitement bien entendu!

2. Office de tourisme de la Hollande

L’office de tourisme de la Hollande est également axé Web 2.0 avec son site Holland.com. Le blog est ici baptisé Triplog et il est possible pour chaque utilisateur de télécharger et de partager ses propres photos et vidéos de la Hollande avec la communauté en ligne, d’éditer son profil personnel, d’ajouter des pages du site à ses favoris, de commenter chacune des pages, etc. Le site intègre également les fonctions de social bookmarking, les statistiques du nombre de pages vues, de rating des autres utilisateurs, etc. Bref, une belle utilisation des outils du marketing viral et des fonctionnalités du Web 2.0!

3. Office de tourisme de la Suisse

Finalement, il est impossible de traiter de l’utilisation du Web 2.0 sans mentionner les stratégies de l’office de tourisme de Suisse et de son site MySwitzerland.com. L’OGD offre sur son site des webcams en temps réel, des vidéocasts, des images panoramiques 360 degrés, des jeux en ligne, etc. Sans compter son émission de podcasts disponible sur iTunes entre autre.

De nombreux autres sites d’OGD sont également intéressants à consulter pour vos activités de benchmarking:

Office de tourisme de Grande-Bretagne
Office de tourisme de la Floride
Office de tourisme d’Hawaï
Office de tourisme de Galveston au États-Unis

Finalement, je vous conseille également d’aller consulter la section Benchmark des Offices de tourisme du blogue etourisme.info qui comporte de nombreux exemples pertinents des innovations des différentes OGD à travers le globe.

Avez-vous d’autres exemples d’office de tourisme utilisant les stratégies du Web 2.0? Quelles sont selon vous, les applications du futur à mettre de l’avant sur le web pour une OGD? Sur ce, au plaisir de vous lire et au prochain post!

Karine

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karinemiron

8 commentaires

  1. Bonjour Karine

    Il est intéressant de se poser la question : tous les OGD doivent-ils ou peuvent-ils aller vers le web 2.0? Ou bien faut-il une taille minimum pour pouvoir convenablement assurer du flux? C’est à dire, quid de l’office de tourisme municipal? Pourra t’il faire quelque chose d’efficace?
    Car les budgets des OGD nationaux pour les plateformes collaboratives sont conséquents(comme Bonjour Québec, dont l’exemple a été brillament présenté par Julien Cormier à Toulouse).
    Cela pose la question de la stratégie à avoir pour les plus petites structures.

  2. Bonjour Jean-Luc,

    Je crois que toutes les OGD et ce, même les offices de tourisme municipal, peuvent tirer profit de l’utilisation du Web 2.0. En effet, les opportunités de partage de contenu dans les sites du Web 2.0 sont multiples et pour la plupart toutes gratuites (partage de photo et vidéo sur Youtube et Flickr, création de contenu dans Wikipédia, etc.). Ces opportunités permettent aux offices de tourisme de plus petites tailles d’augmenter leur visibilité et leur trafic sur leur site à peu de frais tout en générant une conversation bidirectionnelle avec leur public cible. Les petits offices de tourisme auraient donc tout avantage à profiter de cette opportunité de se faire connaître efficacement et à peu de frais en utilisant le Web 2.0.

    Cependant, il est certain que la mise sur pied d’une plateforme collaborative telle que celle de BonjourQuébec.com avec se refonte Web 2.0 nécessite des investissements financiers considérables que très peu de petits offices de tourisme peuvent se permettre. Cependant, il est possible de générer une conversation avec ses utilisateurs à l’extérieur de notre propre site, soit sur les sites de Web 2.0 tels que Facebook et Dailymotion.

  3. karine Feige

    Oui Jean Luc, ce point est essentiel : qui a la légitimité et les ressources suffisantes pour appréhender ce nouveau média avec des chances de succès ?
    Car non seulement il est nécessaire de construire des plateformes capables de fournir (produire, valider et stocker) des contenus adaptés à diffuser dans ces environnements (vidéo, photo, offres de bon plan, accès à la résa) et aussi recevoir les contributions des internautes (commentaires, photos, vidéos, témoignages …), mais il est également essentiel d’avoir une organisation capable de gérer un tel projet dans cet environnement web 2.0. Et là nous parlons de l’évolution des métiers et des compétences dans les OGD. Il est plus facile de refondre la plateforme ou de changer de prestataire que de garder les humains update.
    Une question pour ceux qui travaillent dans nos OGD et lisent ce blog : combien, dans votre organisation, utilisent ne serait ce que igoogle ou netvibe dans leur quotidien ? (ne parlons pas de facebook !)

  4. […] faire suite à mon récent post sur les meilleures pratiques marketing en ligne des offices de tourisme, voici les résultats d’une étude toute récente portant sur l’utilisation du Web 2.0 […]

  5. […] Benchmark des meilleures pratiques marketing en ligne des offices de tourisme […]

  6. Concernant MySwitzerland.com et si la situation en Suisse vous intéresse, je vous invite à écouter le podcast de l’émission « Comment Internet va révolutionner le tourisme ? » diffusée sur la Radio Suisse Romande (RSR) le 2 janvier dernier en présence de professionnels de la branche :
    http://blog.ic-agency.com/fr/2009/01/%C3%A0-la-rencontre-des-internautes.html

  7. Merci beaucoup pour le lien Florent. Je vais l’écouter de ce pas!

  8. RT @KarineMiron: Benchmark des meilleures pratiques marketing en ligne des offices de tourisme #etourisme #tourisme http://bit.ly/hFMyv3

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